FIELDS (1971)

 

Fields est un supergroupe progressif oublié dont l’unique album est relativement rare (attention à ne pas confondre avec un groupe psyché US portant le même nom, et d’un degré de rareté également important). Son nom dérive de tout évidence de celui de son leader, l’organiste Graham Field (attention pas de s), ancien du groupe Rare Bird dont on nous rappelle à l’intérieur de la pochette ouvrante qu’il fut principalement connu, de manière comparable à Procol Harum et aux Moody Blues, pour un unique tube (à savoir « Sympathy »). Le pedigree de ses deux acolytes est également détaillé (probablement que les gens de chez CBS qui se sont occupés de concevoir la pochette y voyaient des arguments commerciaux ?…), on retrouve donc Andrew McCulloch qui entre autres choses jouait de la batterie sur « Lizard », et un certain Alan Barry qui a lui aussi joué avec plusieurs anciens membres de King Crimson mais on ne sait pas trop ce que ça a donné (à part le premier album solo de Gordon Haskell). Même s’il serait exagéré d’écrire, comme on le voit parfois, que cet album est un chef d’œuvre perdu du prog, il est intéressant à l’écoute (en tout cas davantage que certains chefs d’œuvre qu’on aurait mieux fait de perdre…), du fait de son élégance et de son caractère relativement humble : on perçoit bien que ces trois musiciens sont doués techniquement (en particulier McCulloch) mais leur interprétation n’est pas spécifiquement destinée à en mettre plein la vue. D’inspiration néo-classique ou (plus rarement) folklorique, les compositions dont les plus ambitieuses n’atteignent pas la barre des 6 minutes et ressemblent à du ELP soft, font le plus souvent penser à du Procol Harum avec un côté pop très marqué et une formule piano/orgue/guitare électrique (à noter un bref et unique recours au Mellotron, joué par Barry, dans l’instrumental final à tiroirs « The Eagle »). Le revers de la médaille est un son très daté et une musique jolie mais peu accrocheuse, ce qui peut contribuer à expliquer l’insuccès du groupe avec le timbre vocal approximatif d’Alan Barry (dans ses meilleurs moments proche de celui de Donald Fagen)…

 

 

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