NEW ORDER – Power, Corruption and Lies (1983)

 

Joy Division privée de chanteur finit rapidement par se réorganiser en un nouveau groupe qui continue dans un premier temps dans le même sillage. Arrivé en 83, New Order commence à expérimenter une musique plus électronique et surtout plus orientée vers les rythmes dansables (un peu selon la direction montrée par les Talking Heads), à grand renfort de boîtes à rythmes. Le résultat est une sorte d’hybride de disco, libéré du caractère intrinsèquement ringard de ce style par la grâce de l’énergie post-punk. Les ambiances « cold » ne disparaissent pourtant pas totalement, et l’album oscille constamment entre les deux styles. Evidemment on peut préférer la partie plus new-wave menée par les guitares à celle plus dance qui deviendra pourtant le fond de commerce du groupe (au risque parfois d’aller trop loin et de verser dans le ridicule). Dans un cas comme dans l’autre, ce qui est sidérant chez New Order et le distingue de pratiquement tous les groupes qui officieront dans le même style pour la décennie à suivre est l’intelligence instinctive qui préside à la conception de sa musique, et la multitude de niveaux à laquelle cette dernière devient dès lors perceptible : composée de strates et de pièces rapportées, tous ses éléments s’intègrent parfaitement et se complètent d’une manière telle que l’on trouvera quelque chose d’intéressant en revenant gratter à chaque fois, et en même temps la vision d’ensemble est assez simple pour être assimilable à la première écoute (ou presque). Le gros problème de cet album est que sa meilleure chanson n’est pas dessus (du moins tel que l’album est sorti en vinyle à l’époque) : « Blue Monday » sortie en maxi est certainement l’une des chansons définitives des années 80.

 

 

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