NEW
ORDER – Movement (1981)
Les
anciens Joy Division ne semblent pas encore trop savoir sur quel pied
danser à ce moment de leur carrière. La musique qu’il proposent sur leur
premier album de matériel original sous le nom New Order est dans la lignée de
celle de Joy Division pour le côté mélancolique et austère, même si on sent les
amorces de la suite plus dance (notamment le final « Denial » au
rythme entêtant). Les compositions ayant une grande rigueur intrinsèque sont
arrangées avec des nappes de synthés sobres mais très présentes et des
percussions tribales, martiales ou autrement hypnotiques. La production de
Martin Hannett (dont l’un des effets pervers porte sur la voix de Bernard
Sumner, enregistrée plus grave que son registre naturel comme pour imiter Ian
Curtis) contribue à faire dominer une atmosphère glaciale. L’album prend alors
l’allure d’un objet retrofuturiste, presque abstrait (à l’image de la pochette
signée Peter Saville), quelque chose qui n’est déjà plus tout à fait du rock,
très caractéristique de la « cold-wave ». Le résultat est intéressant
tout de même, car les airs sont généralement assez bons et l’exécution est
efficace, mais l’ambiance peut rebuter un peu (surtout pour des auditions
répétées) car en musique la déshumanisation est plus souvent une tare qu’un
avantage, comme on a pu le constater avec Kraftwerk (une
influence reconnue de New Order) ou surtout Pink Floyd…
Textes © 2005 – Mr Prog International Corporation
Images (y compris visuels pochettes de disques) © les gens à
qui les images appartiennent
Toute reproduction même partielle de ce site est totalement
prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper les contrevenants) par
l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en entier ou bien (dans le
cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan de Genesis) par un
châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce monde (ni dans
l’autre).
Ce site n’est affilié en aucune sorte à « Pengla »
ni à « Apocalypse en 9/8 »