NEW ORDER – Movement (1981)

 

Les anciens Joy Division ne semblent pas encore trop savoir sur quel pied danser à ce moment de leur carrière. La musique qu’il proposent sur leur premier album de matériel original sous le nom New Order est dans la lignée de celle de Joy Division pour le côté mélancolique et austère, même si on sent les amorces de la suite plus dance (notamment le final « Denial » au rythme entêtant). Les compositions ayant une grande rigueur intrinsèque sont arrangées avec des nappes de synthés sobres mais très présentes et des percussions tribales, martiales ou autrement hypnotiques. La production de Martin Hannett (dont l’un des effets pervers porte sur la voix de Bernard Sumner, enregistrée plus grave que son registre naturel comme pour imiter Ian Curtis) contribue à faire dominer une atmosphère glaciale. L’album prend alors l’allure d’un objet retrofuturiste, presque abstrait (à l’image de la pochette signée Peter Saville), quelque chose qui n’est déjà plus tout à fait du rock, très caractéristique de la « cold-wave ». Le résultat est intéressant tout de même, car les airs sont généralement assez bons et l’exécution est efficace, mais l’ambiance peut rebuter un peu (surtout pour des auditions répétées) car en musique la déshumanisation est plus souvent une tare qu’un avantage, comme on a pu le constater avec Kraftwerk (une influence reconnue de New Order) ou surtout Pink Floyd

 

 

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