POPOL VUH –
Letzte Tage – Letzte Nächte (1976)
Pour beaucoup de gens (ou en tout cas pour moi) le
nom de Popol Vuh reste définitivement associé à celui de Werner Herzog. Et pourtant,
en dehors de leurs illustrations sonores pour le cinéma, Florian Fricke et son
groupe furent des figures importantes du Krautrock, en se situant sur un
créneau original consistant à élaborer des équivalents pop-rock des musiques religieuses et spirituelles anciennes, tout en ayant
recours pour cela à une instrumentation assez simple (dont des instruments
acoustiques traditionnels). Dans cet album on a une illustration de cette
recherche artistique avec des morceaux hypnotiques, aux thèmes obsédants
soutenus le plus souvent par une rythmique éléphantesque et autour desquels
s’entrelacent les ornementations quasi-psychédéliques de la guitare de Daniel
Fichelscher et des claviers de Fricke (l’effet est assez comparable à celui
obtenu par John McLaughlin dans « Devotion » ;
en même temps ça préfigure un peu certaines ambiances de Dead Can Dance). C’est
excellent (à condition évidemment d’être réceptif à ce genre de trips). Les
réserves que l’on peut néanmoins avoir vis à vis de cet album concernent
certains morceaux chantés (Renate Knaup…) car
le texte (en anglais (?)…) est très basique (de toute évidence exprès pour
s’adapter au caractère répétitif des compositions) et peut paraître un peu
ridicule (vous vous rappelez les Hare Krishna ?…
c’est un peu ça) ; aussi, certains thèmes sont très homogènes entre eux,
voire même recyclés à différents endroits de l’album (le « Haram Dei Raram
Dei Haram Dei Ra »…), quoique certains titres de morceaux axés sur le mot
« Weg » visent à accréditer une certaine conceptualisation ;
enfin, la durée globale d’écoute est relativement courte (une grosse demi-heure
seulement)…
Par contre j’ai pas bien compris la pochette avec le
troupeau de moutons.
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