Yellow Magic Orchestra – Yellow Magic Orchestra (1978)
Véritable institution au Japon, le YMO est principalement connu dans nos contrées
grâce à la présence de Ryuichi Sakamoto au sein de ce trio émule de Kraftwerk
(ce n'est pourtant pas lui le cerveau de la bande, mais plutôt Haruomi Hosono).
Avec ce premier album maintenant trentenaire, les japonais surpassent à mon
avis leurs modèles allemands en se détachant de leur influence sur plusieurs points
: d'abord évidemment avec l'inclusion de touches typiquement asiatiques dans
leurs compositions, mais aussi par la maitrise d'un rythme plus directement dansant (revendiqué comme sexy),
par une authentique virtuosité sous-jacente, et par une manipulation plus
effrontée de la composante parodique (le côté easy-listening ringard est très marqué,
alternant avec des délires bruitistes directement inspirés des effets sonores de
jeux vidéo de l'époque). Etant donné que l'on peut le classer parmi les oeuvres
pionnières de la musique électronique, cet album n'est pourtant pas parmi les
plus chiants (rien à voir avec la Berlin school...), et, si sa technique date un
peu, il demeure pertinent à l'heure actuelle, même si c'est justement du fait
de son aspect volontiers kitsch...
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