YESshows
(1980)
Publié
par les soins de Chris Squire à une époque où Yes semblait en état de
décomposition avancée (Anderson et Wakeman foutus le camp…), ce double album
live replonge les fans du groupe dans le souvenir de périodes plus glorieuses
(ou du moins plus « progressives ») – plus précisément en 1976 avec
la line-up de « Relayer », et en 77/78 avec l’équipe
usuelle Anderson-Squire-White-Wakeman-Howe, qui se produisait alors sur une
astucieuse scène circulaire…
...
qui, en fonction de l’angle où se situe le spectateur, permet d’apercevoir le
nain Anderson juché sur son piédestal…
...
ou bien le gros cul de Wakeman :
Squire
assurant le mixage des bandes, sa basse est mise en valeur, ce qui est plutôt
une bonne chose car cela démontre (s’il en était encore besoin) qu’il manipule
l’instrument de bien belle manière (même si par ailleurs il a l’air d’un con
lorsqu’il fait des bonds). On peut par contre regretter que la chronologie soit
ignorée, les différentes sources étant toutes mélangées et reliées de manière à
simuler le déroulement d’un concert réel...
De
toute façon, ce disque est légèrement superflu lorsqu’on possède déjà les
albums studio correspondant – en particulier, si vous trouviez déjà tarte la
version originale de « Ritual (Nous sommes
du soleil…) », l’interprétation de 28 minutes (éclatée
sur 2 faces) présentée ici n’est pas à recommander. D’ailleurs, les morceaux
les plus décevants (paradoxalement peut-être) sont les deux œuvres épiques
version 76 car Patrick Moraz s’y avère
totalement transparent, son rôle se limitant le plus souvent à la fourniture de
nappes texturées et ses rares occasions en soliste (la partie rapide en duo
avec Howe dans « The Gates of Delirium »…) n’étant
pas à la hauteur des espérances légitimes de l’auditeur (ceci dit Howe
n’arrive pas à tenir le rythme non plus…). Les morceaux de 77/78 sont courts et
plus bidons en terme de composition (puisqu’il s’agit uniquement d’extraits de
« Going for the One » et « Tormato », en dehors
d’une version kitschissime de « Time and a Word »)
mais rendent bien sur scène car joués avec énergie (même si Howe et Wakeman
font du n’importe quoi dans leurs soli). En définitive ce disque est destiné
prioritairement aux inconditionnels du groupe…
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