John Cale – Sabotage / Live (1979)

John Cale et son backing band de petits jeunes (inconnus) enregistrés au mythique CBGB en 1979 : au cours de cette tournée, le costume de scène de Cale comportait un casque de chantier.

Globalement, la musique rock proposée ici paraît bizarrement mélodieuse quand on s'attendrait a priori à une démonstration ardue du double statut (réputation d'ex-participant au Velvet Underground oblige...) de Cale comme chantre de l'avant-gardisme et comme parrain du punk, à part sur la "chanson" bruitiste qui justement donne son titre au disque (décidemment Sonic Youth n'a rien inventé), et avec le bruit en boucle à la con caché dans le dernier sillon (même quand Eno faisait des coups comme ça, ça faisait moins mal aux oreilles). Le chant de Cale (jouant des personnages genre : mercenaire...) présente tout de même une rudesse et une approximation dans l’interprétation qu'on peut rapprocher du punk, mais son timbre est celui d'un homme mûr, patiné à la gnôle, un peu à la Tom Waits… plus désabusé que révolté… et il est contrebalancé souvent par la douceur presque enfantine de la choriste (et chanteuse soliste sur "Only Time Will Tell", où Cale ressort son violon) Deerfrance. Une impression de violence se dégage aussi de la guitare lead flamboyante de Marc Aaron, dans un style plus hard-rock que réellement punk (un peu à la James Williamson), qui semble avoir également pour but caché de botter le cul au passage aux Hunter-Wagner (et au vieux copain de John, Lou, par la même occasion). C'est un album symptomatique de son époque, qui se laisse encore bien écouter (mais qui casse quand même pas non plus des briques)...

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La Tribu Terrible, par Gordon Bess © 1969 King Features Syndicate, Inc.

 

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