Georges Grünblatt – K-PRISS (1980)
Polydor
Georges Grünblatt étant un membre important du Heldon d’avant « Un Rêve… », on s’attend naturellement à ce que son unique album solo, enregistré en 1977 avec toute la bande (Pinhas, Gauthier, Ettori, Auger, Bâtard…), soit dans la même veine. On peut par contre se demander pourquoi l’album n’est pas sorti immédiatement à l’époque mais seulement au bout de 2-3 ans... Le retard dans la parution a certainement été nuisible dans la mesure où la technique utilisée (à forte teneur en antiquités synthétiques) commençait déjà à paraître un peu dépassée en 1980. Les compositions de G. G. sont par ailleurs un peu trop simples, du moins trop répétitives et trop paisibles, et un peu kitsch (à l’image de la pochette avec son pisto-laser acheté au rayon jouet du Super M du coin…) : il y a comme un petit côté Jean-Michel Jarre, mais en plus céleste…
L’ouverture « Variana » (cosignée Grünblatt/Pinhas) est effectivement dans la continuité de « Heldon II », comparable également un peu au niveau de l’atmosphère à du Popol Vuh de la même date (genre, en remplaçant le tampoura par un séquenceur)… « Vent d’Ether » repose sur une espèce de bruit d’ébullition synthétique où nage une rythmique pépère (c’est à peine si on remarque Auger dedans), surmontée de solos jazz-rock (en laissant la bride sur le cou à Patrick Gauthier et Michel Ettori). « Wobberlee Walk » est une polyrythmie enveloppante rehaussée d’une mélodie tranquille au saxo, et « Loopie de Loop » est un jazz-rock de série (qui serait bien à sa place dans « No Mystery »…) mais bien exécuté (Grünblatt faisant ses soli de guitare et polymoog lui-même…). Avec « Far Out », on a gardé le meilleur pour la fin car c’est le morceau le moins robotique, le moins kitsch (avec de la guitare de Pinhas).
Pas mal, mais on aurait pu espérer mieux à la vue du casting…
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