Roxy Music – Roxy Music (1972)

Le premier album produit par Peter Sinfield (?!...), se fourvoie d'emblée dans l'imagerie glam-rock/jet-set (le bruitage ambiance de cocktail qui introduit la musique face 1 piste 1, la pochette moche avec la pouf peinturlurée...) que le public a retenu a posteriori de Roxy Music et de Bryan Ferry, et qui pourtant à l'origine avait pour seul effet de tempérer l'avant-gardisme (Manzanera et, surtout, Eno obligent) du groupe. Ce disque est très bon, très énergique (après le cocktail, "Re-make/Re-model" déboule et la route est tout de suite tracée pour plusieurs albums...), et relativement en avance sur son temps (nombre de groupes new wave sont venus puiser à cette source). En même temps il y a des détails qui clochent, un certain sentiment d'esbroufe (ces mecs savent-ils réellement jouer de leurs instruments ?... ou bien simplement ont-ils la chance des débutants, de sortir des sons géniaux en faisant n'importe quoi ?...) et de remplissage : dans ce premier album les bonnes chansons s'extraient du lot (et principalement, de la 1ère face...) et traînent des titres qui paraissent réellement dispensables (sans être réellement désagréables, exemple : "The BOB (Medley)" avec ses bruits d'avions...), tandis que le deuxième essai mieux maîtrisé sera une réussite plus globale, ré-applicant des techniques semblables à de meilleures compositions, mais présentant aussi dans l'ensemble une ambiance plus sombre. Meilleure chanson du disque (justement annonciatrice de l'ambiance de l'album suivant...), et peut-être déjà un des plus grands moments de la carrière de Phil Manzanera au passage : la saisissante ballade "Chance Meeting"…

 

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