The Reds – The Reds (1979)

 

Outre d’être très peu connus, les Reds sont un groupe difficile à cerner stylistiquement, puisqu’on peut les voir revendiqués par ses commentateurs comme hard-rock et non pas new-wave, ou l’inverse (en fonction des goûts du commentateur et de ce qu’il cherche à démontrer)… En effet, à l’écoute de leur album de 79, on dirait un peu une sorte de croisement entre Motörhead et The Cure, agrémenté d’un son un peu pourri sur les bords qui permet de faire paraître encore plus odieux (pounk…) le bruit de fond quasi-permanent craché par un synthé monocorde (manipulé par Bruce Cohen, un peu à la Martin Rev ou Allen Ravenstine, et étant la seule marque annonciatrice dans ce bordel sonore de l’ambient que le groupe réduit à un duo fournira à Michael Mann…) et les pistes de guitare rythmique crasseuses... Niveau guitare, Rick Shaffer (qui est également le chanteur du groupe avec un timbre variable en fonction des passages, rappelant Robert Smith ou Howard Devoto, ou même Joe Jackson) exécute également des soli puissants qui ramènent la musique vers le côté hard, voire même prog (le plus long morceau de l’album, « Lookout », frôle les 7 min et contient un développement instrumental qui rappelle vaguement « Echoes »)… Alors, hardos ou new-wave ?… Un album qui réussira peut-être à réconcilier les deux communautés, ou du moins qui est à (re)découvrir…

 

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