« Mama » Béa Tekielski – La Folle (1977)
Isadora
Comment résumer cet album ?... Imaginez Diamanda Galás qui ferait une version de « Real & Defined Androgens » étalée sur 4 faces de LP avec Ash Ra Tempel pour l’accompagner. Sauf qu’en plus c’est français. Oui c’est n’importe quoi, mais c’est pour donner une idée.
Béatrice Tekielski est une inconditionnelle de Léo Ferré attirée par le rock (comme Verdier…), ses racines de chanteuse française « conventionnelle » apparaissent à nu dans deux titres (« Les Pissenlits » début de face 3 où elle s’accompagne seule à la guitare acoustique, et le final de l’album « Visages » qui est un piano-voix) mais le reste est soutenu par une instrumentation psychédélique parfois presque expérimentale (quelques synthés glougloub…) ou teintée d’une coloration jazz-rock (en particulier quand François Jeanneau – ex-Triangle – utilise des instruments à vent), et dont les ouvriers les plus méritants sont Joël Dugrenot (bassiste et surtout producteur) et Jean-Claude d’Agostini (à la guitare électrique). Evidemment on se souvient que la mère Ribeiro était déjà passée par là (à travers les Alpes) mais avec Mama Béa les structures musicales sont moins lourdingues (le résultat peut-être d’une semi-improvisation en studio…), les paroles aussi (plus terre-à-terre et moins dogmatiques…), et la performance beaucoup plus hallucinée…
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