Section 25 – From the Hip (1984)

 

Les gens de Section 25 restent principalement connus dans l’histoire de la musique pour être des potes de Joy Division. Sur cet album (leur 3^ième), leur musique se situe à mi-chemin entre les deux principaux groupes du label Factory de l’époque, à savoir New Order pour les morceaux les plus synthétiques et dansants (l’analogie est d’autant plus inévitable que Barney est là pour produire le disque sous le pseudonyme de Bemusic…), et The Durutti Column pour les ambiances plus éthérées et mélancoliques : exemple d’hybridation des deux dès l’ouverture du disque avec « The Process » où le rythme s’impose très progressivement au-dessus d’une nappe ambient pour une très lente montée en tension. Les synthés ont bizarrement très mal vieilli (le Yellow Magic Orchestra paraît hyper moderne en comparaison…), et le chant, quand il y en a, n’est pas terrible (notamment, la voix féminine manque de coffre, sans quoi elle aurait pu générer une impression de ressemblance avec les Cocteau Twins), ce qui fait que le groupe ne casse pas des briques, sauf quitte à fournir un effort d’agressivité recentré sur la basse et la batterie (le groove de l’avant-dernier titre « Beneath the Blade »…) (mais il manque quand même tout le long un vrai bon bassiste à la Hooky). L’album s’achève sur une relative fausse note avec le mal nommé « Inspiration », une sorte de « Thieves like Us » en plus monocorde, plus répétitif, moins bien foutu et plus moche des synthés.

 

La pochette de Peter Saville (qui utilise le même codage de couleurs que celle de « Power, Corruption and Lies ») est en revanche vraiment jolie.

 

 

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