Peter Blegvad – The Naked Shakespeare (1983)
Peter
Blegvad est relativement plus connu comme illustrateur que
comme chanteur et guitariste. Il avait pourtant ses entrées dans les sphères
Canterbury et RIO, ayant été membre de Slapp Happy (groupe ami de Faust et de Henry
Cow…) : de ces accointances résulte de manière peu surprenante
la présence sur ce disque, son premier album solo, de l’ex-Hatfield Dave Stewart et
de l’ex-Northette Barbara Gaskin, ainsi que (surtout) de John
Greaves (de Henry Cow). Cependant la tonalité de l’album,
en dépit de touches expérimentales, se situe dans un cadre résolument new-wave –
on trouve ici comme producteur Andy Partridge d’XTC (d’où une
certaine similitude entre certains passages et l’œuvre de ce groupe). Pour
décrire le contenu de ce disque, on pourrait faire référence à Laurie
Anderson (en particulier lorsque les textes sont parlés au lieu d’être
réellement chantés – même si c’est rarement la règle ici). Et avec la présence
d’un certain David Lord aux synthés, il est difficile d’éviter la comparaison
avec deux autres auteurs-compositeurs-interprètes contemporains prénommés Peter,
le Gabriel du 3 et du 4 et le Hammill de « A
Black Box » et « Sitting Targets »… Cela donne donc un disque intéressant pour qui
voudrait poursuivre l’exploration du territoire couvert par les œuvres susnommées
(en gardant à l’esprit que lesdites œuvres sont celles à écouter en premier
lieu)...
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