The Teardrop Explodes - Kilimanjaro (1980)
J’ai été content de trouver ce disque car, outre mon intérêt habituel pour la musique new wave, j’imaginais (avec une certaine délectation) qu’il allait me permettre, par le rappel de ses erreurs de jeunesse, de me payer la tête de Julian Cope, auteur du fameux « Krautrocksampler » et grand gourou de la communauté Head Heritage (et qui a donc une responsabilité plus ou moins directe dans la flambée des prix des disques de rock allemand depuis une dizaine d’années)…
Malheureusement pour moi, j’ai adoré le disque à la première écoute ; mais j’ai été plus circonspect dès la deuxième en me rendant compte que, entre autres fautes de goût (quelques arrangements de trompettes, des lignes de Farfisa suspectes qui ont dû inspirer Taxi Girl pour « Cherchez le Garçon », l’intervention successive de 3 producteurs dont Mike Howlett…), The Teardrop Explodes avait de toute évidence servi de prototype à des groupes comme les Icicle Works. La musique est relativement joyeuse (chose rare pour en groupe anglais de cette période, ils sourient sur la photo de la pochette de leur disque…) et rappelle par moments XTC, probablement car Julian Cope présente des points communs (la voix…) avec cet autre chanteur-bassiste-auteur-compositeur qu’est Colin Moulding. C’est sympathique, dynamique, mais finalement pas très original. Et avec un titre comme « Kilimanjaro », on s’attendrait à trouver tout le long de l’album des percus façon tribus d’Afrique pompées sur Jaki Liebezeit, mais en fait pas du tout (quand même un tout petit peu, dans 2 chansons seulement…) : en dehors de son appartenance à l’école néo-psychédélique (comme ses meilleurs ennemis de Echo and the Bunnymen…) induisant certains traitements sonores qu’ont pourrait de toute façon aussi bien faire remonter à des groupes résolument britanniques comme Pink Floyd, le groupe de Cope est, de manière a posteriori quelque peu paradoxale, l’un de ceux de la période chez qui l’ont ressent le moins immédiatement l’influence kraut…
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