Magazine – Secondhand Daylight (1979)

 

Le principal mérite revenant à Magazine est d’avoir pris une longueur d’avance, chronologiquement parlant, sur la plupart des autres groupes anglais qui évoluaient alors à partir du punk vers une musique plus recherchée. Ce qui est intéressant ici avec leur deuxième album est de devoir constater (si sa pochette verdasse ne vous dissuade pas de l'acheter) que l’injection d’intellectualisme dans leur musique new-wave tend à les faire renouer encore avec l’esthétique de Roxy Music, et même aboutir à composer purement et simplement du rock progressif, entre les prétentions de poète d’Howard Devoto, les cascades de synthé de Dave Formula, et la guitare et le saxo de John McGeoch. J’en tiens pour preuve particulière le début de la face 2, avec l’instrumental « The Thin Air » signé McGeoch qui, bizarrement, n’en profite pas pour jouer beaucoup de guitare (sa frustration de l’instrument, additionnée au manque de rentabilité commerciale de Magazine, aura raison de sa patience et entraînera son départ vers Siouxsie and the Banshees où il pourra se livrer à des démonstrations d’un style quasi frippien…), ce morceau présentant même un aspect presque pink-floydien (beurk) et officiant comme un prologue pour la longue et relativement complexe en structure chanson « Back to Nature » composée par Formula (à mon avis, par ailleurs, la meilleure du disque malgré un démarrage laborieux, et même si c’est le final « Permafrost » qui est le plus susceptible de s’accrocher comme un morpion à la mémoire de l’auditeur)…

Ça n’est pas mal (à condition de supporter le chant de Devoto, qui par moments tient moins d'Iggy Pop dans « Raw Power » que de Joel Grey dans « Cabaret »), mais il y a eu quand même pas mal de trucs mieux dans le même genre

 

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