Talking Heads – Fear of Music (1979)

 

Le groupe new-wave plus doué que la moyenne de ses collègues du CBGB a été pris en main par Brian Eno. Ce deuxième album co-produit par l’ex-Roxy Music après « More Songs about Buildings and Food » est à un carrefour entre les débuts un peu bruyants et la veine plus expérimentale et funky qui aboutira aux albums suivants. A l’image de sa pochette imitant une plaque métallique noire (en relief…), et comme son titre aussi pourrait le suggérer, cet album acquiert par moments une atmosphère sombre et un peu froide (ce qui n’est pas surprenant après tout, on est la même année que « Unknown Pleasures » et « The Pleasure Principle »…).

 

Le titre qui ouvre l’album, « I Zimbra », a une grande importance dans l’histoire de la new-wave à tendance artistique car il marque le début véritable de l’utilisation des polyrythmies d’inspiration « world » (dont une des formes les plus sophistiquées est le « gamelan » balinais), qui seront à la base de nombreuses œuvres à venir des Talking Heads, de Byrne et Eno, de Peter Gabriel et même du King Crimson ressuscité 80s. D’ailleurs on peut noter que Robert Fripp apporte sa guitare sournoise à « I Zimbra »... Si sur ce premier morceau, le texte est composée d’onomatopées pseudo-africaines, David Byrne retrouve sa verve habituelle dans le reste de l’album, que ce soit pour nous conter les effets des drogues hallucinogènes ou les ravages de l’air sur les poumons, la perfidie des animaux, à quel point la vie en temps de guerre est harassante, ou pour se demander dans quel cité aller vivre et comment te faire changer d’avis, etc, etc…

 

 

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