Talking Heads –
Fear of Music (1979)
Le groupe new-wave plus doué que la moyenne de ses
collègues du CBGB
a été pris en main par Brian Eno. Ce deuxième album co-produit par l’ex-Roxy
Music après « More Songs about Buildings and Food »
est à un carrefour entre les débuts un peu bruyants et la veine plus
expérimentale et funky qui aboutira aux albums suivants.
A l’image de sa pochette imitant une plaque métallique noire (en relief…), et
comme son titre aussi pourrait le suggérer, cet album acquiert par moments une
atmosphère sombre et un peu froide (ce qui n’est pas surprenant après tout, on
est la même année que « Unknown Pleasures » et « The
Pleasure Principle »…).
Le titre qui ouvre l’album, « I Zimbra », a
une grande importance dans l’histoire de la new-wave à tendance artistique car
il marque le début véritable de l’utilisation des polyrythmies d’inspiration
« world » (dont une des formes les plus sophistiquées est le « gamelan »
balinais), qui seront à la base de nombreuses œuvres à venir des Talking Heads,
de Byrne et Eno, de Peter Gabriel et même du King
Crimson ressuscité 80s. D’ailleurs on peut noter que Robert Fripp
apporte sa guitare sournoise à « I Zimbra »... Si sur ce premier
morceau, le texte est composée d’onomatopées pseudo-africaines, David Byrne
retrouve sa verve habituelle dans le reste de l’album, que ce soit pour nous
conter les effets des drogues hallucinogènes ou les ravages de l’air sur
les poumons, la perfidie des animaux, à quel point la vie en temps de guerre
est harassante, ou pour se demander dans quel cité aller vivre et comment te
faire changer d’avis, etc, etc…
Textes © 2003-2006 – Mr Prog
International Corporation
Images (y compris visuels
pochettes de disques) © les gens à qui les images appartiennent
Toute reproduction même partielle
de ce site est totalement prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper
les contrevenants) par l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en
entier ou bien (dans le cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan
de Genesis) par un châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce
monde (ni dans l’autre).
Ce site n’est affilié en aucune
sorte à « Pengla » ni à « Apocalypse en 9/8 »