Pulsar - Halloween (1977)


Pour fourguer ce disque à leurs clients, les gens de chez Muséa affirment qu'il s'agit d'un des 10 meilleurs albums de rock progressif, toutes nationalités confondues. Je serais curieux de savoir quels sont les 9 autres...

Faisant relativement bonne figure dans le paysage progressif français des années 70 grâce à un style relativement pas trop ridicule relevant au moins autant du space-rock que du symphonisme, Pulsar n'échappe pas totalement à la tradition du mimétisme vis-à-vis des anglais (par exemple Gilbert Gandil est un clone presque parfait de Steve Hackett, jusque dans l'apparence physique...) et du chant rare car mauvais (Gandil encore, qui, s'il évite au moins l'écueil des paroles en français grâce à des textes en anglais - objectif : exportabilité ?... -, livre une prestation vocale comparable à celles d'Andy Latimer chez Camel). Cet album a été enregistré en Suisse par le collaborateur usuel de Patrick Moraz, le "professeur" Jean Ristori, et si je me permets de le signaler ce n'est pas uniquement car cela me fournit un prétexte pour insérer un lien vers l'une de mes critiques d'album de Patrick (et tiens, encore une si tu veux), mais parce que le savoir-faire de l'ingénieur du son contribue grandement à augmenter la qualité et l'originalité du disque. Par ce son enregistré très distinctement sur chaque instrument, et en même temps très dense voire nébuleux dans l'ambiance (l'album, conceptuel, essaie de mériter son titre sans en arriver néanmoins à des procédés horrifiques zeuhliens... un truc qui ressemblerait, à la rigueur, ce serait "Bal-à-Fou"), et par la capacité que les musiciens de Pulsar ont à savoir aussi restreindre leur habileté instrumentale à bon escient (il y a quand même un très bon passage plus rapide avec synthé virtuose -façon Patrick Moraz- où ils se lâchent un peu plus, vers la fin de l'album...), le résultat apparait comme du bon travail d'artisans progressifs soigneux, et comme l'expression d'une personnalité de groupe particulière. Mais on ne peut pas non plus crier complètement au génie, et la préciosité (voire la prétention) que le groupe parvient grosso modo à juguler à l'intérieur de sa musique (si l’on oublie l’intro du disque par une gamine qui chante faux et sa conclusion genre Klaus Nomi mais en pas aigü), déborde en revanche sur l'emballage très laid (j'avoue ne pas avoir eu le courage de lire tout le roman - en français, par contre - recouvrant la partie droite à l'intérieur de la pochette ouvrante… quant aux photos des musiciens jouant à la poupée en face...).

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