Eider Stellaire (1981)

 

Le nom d’Eider Stellaire (choisi par le leader Michel Le Bars) s’explique par le fait que le canard était pour les Aztèques (ou autre civilisation à vérifier...) l'animal qui connaissait les chemins de la terre, de l'eau, et du ciel

« Canard » ça fait un peu boiteux pour un nom de groupe zeuhl, « eider » ça sonne mieux, surtout en rajoutant « stellaire » derrière.

 

Le disque (autoproduit) est affreusement rare sous sa forme originale, et n’existe pas en CD (il est notoire que Michel Le Bars a renié son passé de musicien et, résolu à faire disparaître son œuvre de la surface de la terre avec l’assurance qu’elle ne pourrait jamais être rééditée, a détruit les masters des albums d’Eider Stellaire). En dépit de sa position a priori privilégiée parmi les héritiers de Magma (les deux groupes ont tourné ensemble au début des années 80, puis Michel Le Bars a été un des suppléants en concert de Christian Vander dans le projet « Offering »…), Eider Stellaire jouait une musique qui ne suivait pas servilement les canons usuels de la zeuhl, mais se rapprochait plus simplement du genre fusion (un peu comme chez Weidorje mais de manière encore plus prononcée) (et à part lorsque des choristes féminines viennent nous raconter des histoires vachement intéressantes du style : « bin-bin-bin-bin-bin-bin-binbin »…), ce qui ne l’empêchait pas de se complaire dans une certaine barbarie apocalyptique (penser par exemple à ce qu’aurait pu être un Spheroe méchant et sans le côté le-véritable-Guignol-de-Lyon). Pour résumer autrement, ça ressemble autant à « Red and Orange » qu'à « Köhntarkösz ». Outre les interventions sporadiques des chanteuses sur les 3 signées Le Bars parmi les 5 compositions que comporte le disque, et d'un saxo invité sur les 2 autres du clavier Pierre Gérard-Hirne (ainsi que d’une flûte extrêmement discrète, jouée par l'épouse de Le Bars), et avec le soutien logistique permanent des claviers, le noyau dur basse-guitare-batterie dégomme tout sur son passage (la frappe de Le Bars rappelle celle de Vander, et le nom de Jean-Claude Delachat est à ajouter à la – décidemment longue – liste des guitaristes français qui demeurent injustement inconnus du grand public)…

 

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Merci à Jean-Claude Delachat et Pierre Minvielle-Sébastia pour leur aide…

 

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