Random Hold – Etceteraville (1980)
Random Hold fait partie de tous ces groupes new-wave que l’on peut relier au prog du fait de leurs fréquentations, de leur pedigree et/ou de leurs procédés d’écriture (cf. les Police, XTC, Magazine, Japan, Talking Heads, Pere Ubu, Flying Lizards, Tin Huey, Reds…), plus exactement ici on retrouve à la basse Bill MacCormick (ex-Matching Mole et 801) et, installé au siège de producteur suite à l’une des bizarres décisions managériales qui allaient rapidement compromettre leur carrière (voir par exemple que cet album de 9 titres destiné au marché américain a un contenu significativement différent de son équivalent européen de l’époque, « The View from Here » sur Polydor, et tire son titre du premier single, publié l’année précédente avec une promotion insuffisante, qui constitue probablement la chanson la plus faible du lot…), un certain Peter Hammill dont l’influence consiste surtout à renforcer la froideur naturelle de la musique signée majoritairement par les deux David fans de krautrock : Ferguson qui déploit des nappes de synthés plus ou moins étranges, et Rhodes le guitariste et principal chanteur (aux intonations dans la lignée de Bryan Ferry). Peter Gabriel aimait beaucoup Random Hold, son soutien ne fut pas suffisant pour les aider à se faire (re)connaître mais il engagea ensuite David Rhodes comme son guitariste attitré. Il n’est pas difficile de comprendre à l’écoute ce qui a pu l’intéresser chez eux, car rétrospectivement leur musique se situait quelque part entre Eno ou Be-Bop Deluxe, et ses futurs “3”, ”4”...
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